Les attaques d’orques se multiplient dans l’Atlantique : faut-il s’inquiéter ?

Les attaques d’orques se multiplient dans l’Atlantique : faut-il s’inquiéter ?

Une nouvelle vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre des orques s’approchant d’un voilier dans l’océan Atlantique, heurtant sa coque et provoquant son naufrage. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer. Cet incident relance les questions autour des interactions de plus en plus fréquentes entre orques et embarcations le long des côtes atlantiques.Que montre la vidéo et pourquoi elle interpelleSur les images, on observe plusieurs orques tourner autour d’un bateau, le faire tanguer, puis frapper de nouveau. Le navire finit par couler, tandis que l’équipage est récupéré sain et sauf. Si ce type d’événement reste rare à l’échelle de l’ensemble du trafic maritime, la répétition de scènes similaires interroge les navigateurs de plaisance comme les professionnels.Orques et bateaux : comprendre le comportementCuriosité et apprentissage : les orques sont des cétacés très sociaux et intelligents. Elles testent, imitent et apprennent rapidement, surtout au sein de groupes familiaux.Jeu ou réponse à un stimulus : certaines interactions s’apparentent à un comportement ludique ou à une réaction à des stimuli mécaniques (mouvements du safran, vibrations, cavitation de l’hélice).Protection du groupe : la présence de juvéniles peut renforcer des comportements d’intimidation, perçus comme défensifs si l’animal estime le groupe menacé.Important : les orques ne ciblent pas l’humain en tant que proie. Les incidents signalés concernent majoritairement des dommages matériels (safrans, gouvernails) et des manœuvres qui peuvent, dans de rares cas, conduire à une avarie grave.Zones et périodes où redoubler de vigilanceSans dresser de carte exhaustive, plusieurs signalements d’interactions rapprochées ont été rapportés ces dernières années le long de routes de navigation atlantiques. Les navigateurs doivent se tenir informés localement avant chaque départ et adapter leurs trajectoires en fonction des bulletins et des avis aux plaisanciers.Bonnes pratiques à bord en cas de rencontreRalentir et garder son calme : réduire la vitesse limite le sillage et les vibrations qui attirent l’attention des orques.Éviter les changements brusques : pas de manœuvres agressives ni d’accélérations soudaines qui peuvent stimuler la poursuite.Désengager l’hélice si possible : couper momentanément la propulsion peut réduire l’intérêt des animaux pour le safran et la zone arrière.Ne rien jeter ni nourrir : ne pas tenter de distraire les animaux avec des objets ou de la nourriture.Protéger le gouvernail : si équipage et conditions le permettent, sécuriser le safran ou présenter le bateau différemment à la houle afin de limiter l’accès direct.Préparer l’équipage : gilets, balises, VHF et protocole d’abandon prêts en cas d’avarie.Prévenir plutôt que guérirSe briefer avant de partir : consulter les avis locaux, clubs nautiques et capitaineries pour connaître d’éventuels signalements récents.Entretenir et redonder : vérifier l’état du safran, des systèmes de gouvernement et prévoir des solutions de secours (barre de secours, pagaies, moyens de remorquage).Former l’équipage : exercices réguliers d’homme à la mer, d’abandon et de communication d’urgence.Après l’incident : déclarer et partagerEn cas d’interaction ou d’avarie, consignez l’heure, la position, l’état de la mer, le type de manœuvre, la durée et la nature des dégâts. Partager ces informations avec les autorités maritimes et la communauté nautique contribue à améliorer la compréhension du phénomène et à renforcer la sécurité de tous.Faut-il renoncer à naviguer ?La mer est un milieu vivant et imprévisible. Les rencontres avec la faune font partie de la navigation. Avec une préparation sérieuse, une veille active et des réflexes adaptés, il est possible de réduire considérablement les risques. L’objectif n’est pas de dramatiser, mais d’informer pour mieux naviguer.En résuméLes incidents impliquant des orques et des bateaux restent peu fréquents à l’échelle globale, mais certains secteurs voient des interactions répétées.Le comportement observé pourrait relever de la curiosité, du jeu ou d’une réponse à des stimuli mécaniques.Les meilleures armes des navigateurs sont l’anticipation, la formation de l’équipage et des manœuvres calmes et mesurées.Rester informé, naviguer préparé, et respecter la faune marine : trois principes pour profiter de l’Atlantique en toute responsabilité.

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Stephane Richard

Stephane Richard

Le 18/09/2025 à 22:00:00

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